Nouvelle Année : Que la Paix soit sur la Terre !

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Parce que l'alsace est le cœur de l'Europe et que la planète est ronde comme une pomme!

Douriane ne peignait plus. Sur la toile, un dessin à l'encre de Peinturlurot, la bouche et les yeux souriant de son bonheur innocent, non pas naïf comme un enfant, immensément optimiste, comme toujours, s'il mourrait demain, Douriane voudrait que l'on se souvienne de lui dans cet état d'hébétude.

Elle, qui, toujours songeuse, se désolait à fond de caisse devant les malheurs de la planète. L'horreur avait atteint des degrés de plus dans l'excès et la folie meurtrière qui entachaient sa joie de vivre et qui motivaient sa et ses pensées.

Mais enfin quoi, Gaza, Israêl, l'Ukraine, et tant de pays où soit les extrêmes enflaient de plus belle, même chez nous, qui apparaissaient encore  lisses aux yeux même de certains critiques, et ces pays qui ne donnaient pas voix au chapitre, être au vingt et unième siècle et se battre encore contre un ou des ennemis pour des questions de territoire ou de politique, de façon de voir le monde, de penser l'économie, d'établir les relations; rapports de force ou d'argent, nerf de la guerre, pendant que de pauvres fous alertent sur la condition désespérante de l'état des ressources de la planète, de son équilibre, des conditions de vie infâmes des populations les plus pauvres et les plus exposées aux changements climatiques et obligées de survivre dans ce que le monde leur laisse à piocher, pire ou meilleur...,, Douriane ne saurait jamais tant louer la chance , quoiqu' éphémère dont elle jouissait à réfléchir, peindre et écrire son épopée picturale. Peinturlurot dormait? Il se soignait, malade une fois de plus et semblait bien heureux, nappé dans le chassis de sa peintre habituelle. Il lui parlait toujours la nuit, quelque fois elle ne l'entendait plus, elle restait concentrée sur son sourire qu'elle voulait rendre le plus juste possible, et lui redonner sa liberté de parole et sa faconde qu'il semblait avoir cependant un peu perdue. Un peu trop d'énervement pointait dans ses remarques, il cherchait ses pensées, comme si la raison le défiait.

Sans le savoir, il avait rejoint Douriane dans sa prévisualisation la plus dernière, mais ils n'en savaient rien, Douriane avait une longueur d'avance, mais le silence de l'atelier absorbait le dialogue , qui ne résonnait plus qu'en sourdine, en mémoire de l'autre personnage présent sur la toile. Ils avaient raison tous les trois, encore faudrait il que la masse des éléments pesant et votant de ce pays se réveillent avant que le droit dur et plus contreventant n'emporte les majorités et dissolvent tout ce qui pouvait rester d'espoir.

Douriane, elle songeait toujours, qu'un jour la paix l'emporterait sur tout autre argument, mais que ce serait au prix d'une sorte de gouvernement mondial, où forcément les libertés seraient encore plus dures à faire respecter, car l'état alarmant de la planète, le peu de conscience avéré de la majorité de la population, occupée soit à survivre, soit dans le plaisir de vivre simplement sans se soucier du lendemain , des désastres lointains, qui ne touchent pas la porte de nos frontières, car nous nous sommes protégés.

Douriane savait qu'elle ne verrait jamais ce monde, mais elle pensait profondément qu'un jour, le monde ne connaitrait plus de frontières, un jour très lointain, un jour où l'O.N.U. existante aurait plus de place et de pesant dans ce monde, à l'unisson avec la Charte des Droits de l'Homme, auxquelles il faudrait sans doute rajouter une charte des droits de la planète, sans pour autant jouer aux ayatollahs avec le monde vivant, quel qu'il soit.

Le monde ne connait comme régulateur que la dictature ou la religion, les deux ensemble dans certains cas, ailleurs la libre entreprise au prix de la liberté, qui est elle aussi liée à des lois et à un jeu bien souvent dur et cruel. A quand le droit d'exister simplement ? Bien sûr on ne peut exister sans éducation, ni sans conscience, mais choisir sa vie  de manière éclairée en contre partie d'une rémunération plus égalitaire et de droits sociaux faces aux inconvénients que l'on peut rencontrer, garantis normalement par la politique, qui se heurte et se fracture devant les indigences des relations étrangères et les fragilités des engagements que nul ne peut en réalité plus vraiment promettre ni tenir actuellement, sans user d'abus de quelque sorte que ce soit. 

Que cette nouvelle année nous apporte la paix et la sérénité tant espérée et attendue.

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