Hymnes pour une paix verte !
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Samyula - Greensleeves (Piano Version)
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Le peintre regardait son tableau. Immobile, les couleurs quelque peu exacerbées. Les pinceaux au repos, Peinturlurot silencieux, il dormait ailleurs, dans sa vie de modèle, absent des pensées de Douriane.
Cette dernière pensait à ce qui les séparait, non pas la distance, mais ce qui les opposait, et ce pourquoi elle vouait une grande partie de son activité de peintre ne peindre quasiment qu'un seul modèle.
Après tout cette dualité n'était elle pas ce qui opposait toute femme et tout homme? Comme la Paix et la Guerre ?
Dans le monde contemporain, on parlait de bipolarité, mais vivre dans un monde où l'unicité serait la loi serait il viable? Que la Paix soit verte, blanche ou de n'importe quelle couleur, ce serait une folie de l'imposer à l'humanité sans en garantir la diversité vitale à la Planète. Un monde unipolaire serait une folie, une aliénation morbide. Le monde est multiculturel et la guerre est multifactorielle, repoussant toujours la paix aux limites de son existence et soutenabilité. La paix, oui, mais pas à n'importe quel prix. Donc elle n'est jamais universelle.
Douriane songeait à tous ces chanteurs, ces hommes et ces femmes qui l'appelaient de leurs chants et prières, sous pleins de formes diverses. Elle, elle peignait Peinturlurot, cherchant dans ses multiples portraits la paix de son âme et un dialogue avec son modèle qui n'existait pas, seulement dans son sommeil le plus profond, quand Peinturlurot s'émancipait de son cadre de toile et de couleurs.
Peinturlurot, quand te réveilleras tu ? Cette nuit, il dormait, bercé par la couleur et les lignes, la facture des tableaux de Douriane.
Douriane, alors, pour se plonger dans ses pensées, se remémorait d'anciennes chansons ( https://youtu.be/rB4J8kUIdbI?si=_k1sDX4wy8ZzPr5j ) qui avaient fait battre ses élans de jeunesse, qui retraçaient une partie de sa vie, et qui en fait, parlaient aussi de l'histoire de l'humanité, des fléaux liés à la guerre, enfin, pas vraiment, mais c'est ce qu'elle y voyait .
Pourquoi ne pouvait elle plus continuer à engendre de nouveaux tableaux, pourquoi son Peinturlurot restait il si incommensurablement muet ?
Adieu peinture, adieu portraits. Cela faisait un an qu'elle cherchait un nouveau sujet en vain. https://youtu.be/U8VQz69Id7c?si=mH2UVUzH3SUi6uAs
La mélodie seule lui rappelait sa douleur, comme la guerre la menait vers sa soif de paix. Comme son spleen la menait vers la création. Elle parcourait le web, seule entité à lui procurer sa reviviscence de titillements créatifs. AH, Peinturlurot, parviendrais je encore à te réveiller?
Pourtant, elle ne pouvait savoir que son modèle lui parlait la nuit , puisque elle alors elle sommeillait, lorsqu'il s'éveillait des limbes de la toile.